Récolte du foin Le stade de récolte est important mais pas seulement !
Plusieurs aspects sont à prendre en compte pour réaliser un foin de qualité. Si le stade de récolte est important, ce n’est pas le seul facteur à prendre en compte. Les conditions météorologiques doivent aussi être au rendez-vous. Quelques explications avec Jean-Jacques Beauchamp, conseiller en production laitière à la chambre d’agriculture du Calvados.
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Après le 20 mai, la fauche peut-être envisagée (© WA) |
En fait le meilleur stade de récolte, explique Jean-Jacques Beauchamp, « c’est le stade qui présente le meilleur compromis entre la valeur alimentaire du foin et la période à laquelle la fauche peut-être envisagée. Et il faut prendre aussi en compte le rendement ». |
En pratique, il est difficilement envisageable de pouvoir faire tout son foin sur une période courte et en totalité au stade début épiaison. Le chantier de récolte va s’étaler sur plusieurs semaines.
Quand la valeur UFL diminue, la quantité de foin ingérée diminue, et la production laitière aussi !
La récolte la plus précoce vise la qualité optimale. En élevage laitier, ce foin sera dédié aux vaches en lactation, en complément de la ration.
La valeur UFL diminue avec l’évolution du stade de la prairie. Par exemple explique Jean-Jacques Beauchamp, pour une prairie permanente normande, au stade début épiaison vers le 25 mai, la valeur UFL est de l’ordre de 0,8. Vers le 9 juin, elle ne sera plus que de 0,76. |
De 1 à 1,5 kg de lait en moins avec un foin récolté au 9 juin par rapport au 25 mai |
Pour la récolte du foin après le 10 ou 20 juin, la qualité sera moindre, mais suffisante pour des animaux à moindres besoins, comme les génisses de 1ère et 2ème année, indique le conseiller.
En résumé, pour Jean-Jacques Beauchamp, quelques points clés doivent permettre d’optimiser la récolte du foin En Normandie, le matériel doit être prêt à la récolte dès le 20 mai, conseille-t-il. Puis, c’est l’observation des prévisions météorologiques qui déclenche le chantier. Le conseiller de la chambre d’agriculture du Calvados, préconise également « de faner une première fois, dès qu’on a fauché, pour accélérer le dessèchement ». Enfin, il conseille aux éleveurs de s’intéresser aux différentes innovations techniques qui peuvent permettre de réduire la durée du chantier. Pour Jean-Jacques Beauchamp, il y a des choses intéressantes à jouer, et la possibilité de s’équiper collectivement pour limiter le coût, à trois ou quatre par exemple. |
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